Édition du lundi 24 juin 2019
Les départements d'outre-mer toujours beaucoup plus touchés par le chômage que la métropole
L’Insee publie ce matin les dernières statistiques relatives à l’emploi dans les départements d’outre-mer. Si la situation s’est un peu améliorée en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion, elle se dégrade à Mayotte.
Les départements français d’outre-mer restent cependant tous dans les régions les plus frappées par le chômage à l’échelle de l’Union européenne.
Martinique et Guadeloupe
C’est en Martinique que le taux d’activité (rapport entre le nom de personnes en activité, qu’elles aient un emploi ou non, et la population totale) est le plus élevé et le plus proche de la métropole, avec 65 % en 2018 (72 % en métropole). Le taux de chômage y est aussi « le plus contenu » des DOM, avec une baisse de deux points entre 2014 et 2018, mais il reste proche du double de celui de la métropole (18 % contre 9 %). « La Martinique est le seul département ultra-marin où plus de la moitié de la population en âge de travailler occupe un emploi. »
En Guadeloupe, le taux d’activité reste stable à quelque dix points en dessous de celui de la métropole. Il est nettement inférieur chez les femmes (60 % contre 65 % chez les hommes). Le taux de chômage reste extrêmement élevé, à 23 % de la population active (un point de moins qu’en 2014), et touche particulièrement les jeunes, puisqu’un actif de moins de 30 ans sur deux y est au chômage. « Moins de la moitié de la population en âge de travailler occupe un emploi, contre les deux tiers en métropole. »
Guyane
En Guyane, l’Insee note que le nombre de jeunes en âge de travailler augmente fortement, mais pas la population active : autrement dit, beaucoup de ces jeunes restent complètement en dehors de la sphère de l’emploi. L’Insee note un taux plus important qu’ailleurs de jeunes inactifs se trouvant dans ce que l’institut appelle « le halo autour du chômage » : il s’agit des personnes qui font des démarches pour chercher du travail mais ne sont pas disponibles pour travailler ou bien ne font pas de démarche active de recherche. On assiste donc en Guyane à une baisse inquiétante du taux d’activité (moins 5 points de 2014 à 2018. L’écart entre le taux d’activité des hommes (63 %) et celui des femmes (48 %) est considérablement plus marqué qu’ailleurs.
L’Insee note en outre que malgré un « rebond vigoureux » de l’industrie et de la construction ayant entraîné une hausse du nombre de personnes en emploi, « cette hausse est insuffisante pour répondre à l'augmentation de la population en âge de travailler ». Conséquence : le taux d’emploi se replie de trois points.
La Réunion
À La Réunion, là aussi, le taux d’activité diminue (de deux points) à cause de l’évolution démographique. Le nombre d’emplois marchands a légèrement augmenté, mais cette hausse est compensée « par la forte réduction des emplois aidés ». Sur la période 2014-2018, le taux de chômage a diminué de deux points (passant de 26 % à 24 %), mais il frappe toujours lourdement les jeunes, avec 42 % de chômage chez les moins de 30 ans.
Mayotte
Dernier-né des départements français, l’île de Mayotte « se distingue nettement des autres DOM » par un taux de chômage atteignant les 35 % - c’est la région de l’Union européenne où ce taux est le plus élevé. L’un des problèmes endémiques de Mayotte est l’accroissement de la population extrêmement rapide (plus 30 % d’habitants entre 2014 et 2018 !). Le taux d’emploi des jeunes (moins de trente ans) est dramatiquement bas, à 13 %.
En quatre ans, « le nombre de chômeurs a plus que doublé et le taux de chômage a bondi de 20 % à 35 % », note l’Insee. Mais cette hausse considérable est, pour partie, en trompe-l’œil, car elle résulte d’une relative « sortie » d’un certain nombre de personnes du « halo » du chômage vers une prise en compte effective par Pôle emploi, « dans un contexte de structuration progressive du marché du travail à la suite de la départementalisation en 2011 ».
Les départements français d’outre-mer restent cependant tous dans les régions les plus frappées par le chômage à l’échelle de l’Union européenne.
Martinique et Guadeloupe
C’est en Martinique que le taux d’activité (rapport entre le nom de personnes en activité, qu’elles aient un emploi ou non, et la population totale) est le plus élevé et le plus proche de la métropole, avec 65 % en 2018 (72 % en métropole). Le taux de chômage y est aussi « le plus contenu » des DOM, avec une baisse de deux points entre 2014 et 2018, mais il reste proche du double de celui de la métropole (18 % contre 9 %). « La Martinique est le seul département ultra-marin où plus de la moitié de la population en âge de travailler occupe un emploi. »
En Guadeloupe, le taux d’activité reste stable à quelque dix points en dessous de celui de la métropole. Il est nettement inférieur chez les femmes (60 % contre 65 % chez les hommes). Le taux de chômage reste extrêmement élevé, à 23 % de la population active (un point de moins qu’en 2014), et touche particulièrement les jeunes, puisqu’un actif de moins de 30 ans sur deux y est au chômage. « Moins de la moitié de la population en âge de travailler occupe un emploi, contre les deux tiers en métropole. »
Guyane
En Guyane, l’Insee note que le nombre de jeunes en âge de travailler augmente fortement, mais pas la population active : autrement dit, beaucoup de ces jeunes restent complètement en dehors de la sphère de l’emploi. L’Insee note un taux plus important qu’ailleurs de jeunes inactifs se trouvant dans ce que l’institut appelle « le halo autour du chômage » : il s’agit des personnes qui font des démarches pour chercher du travail mais ne sont pas disponibles pour travailler ou bien ne font pas de démarche active de recherche. On assiste donc en Guyane à une baisse inquiétante du taux d’activité (moins 5 points de 2014 à 2018. L’écart entre le taux d’activité des hommes (63 %) et celui des femmes (48 %) est considérablement plus marqué qu’ailleurs.
L’Insee note en outre que malgré un « rebond vigoureux » de l’industrie et de la construction ayant entraîné une hausse du nombre de personnes en emploi, « cette hausse est insuffisante pour répondre à l'augmentation de la population en âge de travailler ». Conséquence : le taux d’emploi se replie de trois points.
La Réunion
À La Réunion, là aussi, le taux d’activité diminue (de deux points) à cause de l’évolution démographique. Le nombre d’emplois marchands a légèrement augmenté, mais cette hausse est compensée « par la forte réduction des emplois aidés ». Sur la période 2014-2018, le taux de chômage a diminué de deux points (passant de 26 % à 24 %), mais il frappe toujours lourdement les jeunes, avec 42 % de chômage chez les moins de 30 ans.
Mayotte
Dernier-né des départements français, l’île de Mayotte « se distingue nettement des autres DOM » par un taux de chômage atteignant les 35 % - c’est la région de l’Union européenne où ce taux est le plus élevé. L’un des problèmes endémiques de Mayotte est l’accroissement de la population extrêmement rapide (plus 30 % d’habitants entre 2014 et 2018 !). Le taux d’emploi des jeunes (moins de trente ans) est dramatiquement bas, à 13 %.
En quatre ans, « le nombre de chômeurs a plus que doublé et le taux de chômage a bondi de 20 % à 35 % », note l’Insee. Mais cette hausse considérable est, pour partie, en trompe-l’œil, car elle résulte d’une relative « sortie » d’un certain nombre de personnes du « halo » du chômage vers une prise en compte effective par Pôle emploi, « dans un contexte de structuration progressive du marché du travail à la suite de la départementalisation en 2011 ».
F.L.
Accéder à l’étude de l’Insee.Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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